Cette région à été durant des siècles un premier palier d’estivage lieu où les propriétaires de bétail conduisaient celui-ci pour un séjour en printemps vers la mi mai, et de là les vaches gagnaient les alpages supérieurs, à savoir Loutze et Chamosentze.
C’était la joie de conduire son bétail lors de l’inalpe en patois la poyat ou poyer , de participer aux combats entre les bêtes. Ces joutes définiront la reine du troupeaux pour toute la saison. En automne, c’est le retour du bétail vers le 15 septembre. Comme en début de saison, les bêtes resteront environ un mois dans les mayens.
Au jour de la désalpe, ” La decèze ” le troupeau est conduit par les bergers jusqu’à la place de Pathier, avec en premier, les deux reines, la reine à lait, à savoir la bête qui a donné le plus de lait durant la saison, et la reine à cornes, la bête la plus forte du troupeau durant toute la saison, la meilleure lutteuse. Ces deux vaches sont fleuries avec, posée sur la tête la selle ou le ”BOTACU” ,et garnies de rubans de couleurs vives et de fleurs. Il va sans dire que des bravos et des liobas accueillent ces deux reines. Les propriétaires n’ont pas oublié de tirer de leurs sac à dos ou ”la taqua dès coué ” le barillon , cette bouteille en bois de mélèze qui a la propriété de garder le vin à la bonne température ou l’on buvaient le fendant à même le goulot.
Puis, les familles possédant un de ces chalets ou mayens se sont rendues compte, que ces lieux n’étaient pas désagréables pour prendre un peu de repos entre les périodes de dur labeur de la campagne. Il n’est donc pas rare, ceci depuis les années 1930 environ, de voir des mères de famille, des grand-mères et des enfants ”monter” aux mayens dès la fin des classes et y séjourner jusqu’à l’automne.
Puis suivit un nouveau phénomène, le ski. Les jeunes commencent à s’adonner à ce sport. Les installations de remontées mécaniques n’existant pas encore c’est à pied, skis sur le dos, que ces sportifs remontaient les pentes enneigées. Il fallait ensuite battre les pistes. Skis aux pieds la pente est escaladée en escaliers, les uns à la suite des autres. Tous ces exercices duraient des heures avant de se régaler d’une descente en glissade. Par vingtaine, au début ces nouveaux sportifs réclament une messe dans les mayens. Des Eucharisties étaient célébrées dans des chalets privés, dans des restaurants, et parfois même à l’extérieur sur une table de secours. Il faisait parfois des températures bien en dessous de zéro degré, le vin disait-on gelait dans les calices.
Durant l’été 1942, il fut donc décidé de construire un chapelle dans les mayens. Elle fut inaugurée au Jour de la fête de l’Assomption le 15 août 1943 donc une année après la première décision de construire une chapelle.
Cette chapelle des Mayens construite en 1943 est devenue bien vite trop petite et les commodités modernes n’existent pas. Pas de chauffage, pas d’eau.
En 1974 un comité décide un agrandissement de la chapelle.
Le 15 août 1983, une grande fête est organisée dans les Mayens de Chamoson, pour l’inauguration de la nouvelle chapelle.